La visite de la mine (50$/p) avec une des maintes agences
présentes autour de la place (toutes concentrées sur la rue ), d’ailleurs un
très bon restau végétarien se trouve entre ces agences.
L’expérience dans la mine nous prend vite aux tripes.
Soucieux de savoir si ce lieux, inscrit au patrimoine de l’humanité, n’était
pas un parc d’attraction, notre guide nous confirme que 15% du prix du tour
revenait aux différentes coopératives privées (6 en tout) exploitant la mine.
Premier arrivé, premier servi donc le mont est un vrai gruyère et a perdu
quelques 500m d’altitude depuis le début de son exploitation. De plus, nous
achèterons de la coca, des cigarettes et des boissons pour les mineurs, un deal
équitable lorsqu’on voit les conditions dans lesquelles ils travaillent.
La
moyenne d’âge chez les mineurs varie selon leur activité. Les chargés de
dynamiter gagnent mieux leur vie (une centaine de boliviano par jour) à leur
dépend car ils ne travaillent en moyenne que 20 ans avant de mourir de maladies
développées par les émanations des explosions. Les creuseurs puis les pousseurs
de wagonnet d’une tonne, gagnent un peu moins. Quelques 15000 mineurs y
travaillent et célébrent chaque premier et dernier vendredi du mois leur dieu
« el Tio », le « D » en quechua n’existant pas ils avaient
interprété le terme espagnol ainsi. Le rituel se déroule devant une statue à l’effigie
du dieu Tio, on y mâche la coca en buvant de l’alcool à 96° (plus pur sera
l’alcool, mieux s’est) et fumant des cigarettes. Le Tio lui aussi a le droit à
un traitement de faveur, on lui rince les yeux avec l’alcool, ce qui permet aux
mineurs de trouver plus facilement les bons filons, il fume et est assit sur un
bon monticule de feuille de coca.
El Tio |